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Ils sont passés par Malakoff
Charles Bourseul
Ingénieur
1829-1912
Il habitait 62 rue d'Arcueil, l'actuelle rue Paul-Vaillant-Couturier. Ce savant a décrit dès 1854 le principe de la transmission de la parole par l'électricité. L'invention est plus tard attribuée à Edison et Bell sous le nom de téléphone.
Bourseul réalise les premiers essais de téléphonie alors qu'il est employé aux Poste et Télégraphie. Mais son chef de bureau estime qu'il perd son temps à des "utopies sublimes" et exige qu'il se consacre un peu plus sérieusement à ses tâches administratives.
En 1927, lors de la construction de l'Ecole supérieure d'Electricité (l'actuelle faculté de droit) avenue Pierre-Larousse, le Conseil municipal attribue à la rue des Carrières le nom de Charles Bourseul. Cette artère a disparu lors de la construction de l'Insee, dans les années 1970.
Pierre et Marie Curie
Physiciens, prix Nobel
1859-1906 et 1867-1934
Ils louent une maison rue du Marché (actuelle rue Gabriel-Crié). Dans le hangar de la propriété, ils réalisent entre 1900 et 1904 certains de leurs travaux sur le radium. Pierre était né à Paris en 1859, Marie (Maria Sklodowska) à Varsovie en 1867. Mariés à Sceaux en 1896, ils donneront naissance à Irène (future Joliot-Curie) en 1897.
C'est en 1903 que Pierre et Marie annoncent la découverte du radium. Ils obtiennent la même année, avec Henri Becquerel, le prix Nobel de physique pour la découverte de la radioactivité naturelle.
Après la mort accidentelle de Pierre, renversé par une voiture à cheval en 1906, Marie le remplace au poste de professeur de physique à la Sorbonne, devenant ainsi la première femme à enseigner dans cette prestigieuse école. Elle obtient le prix Nobel de chimie en 1911 pour avoir isolé le radium métallique et avoir déterminé sa masse atomique. Marie meurt en 1934, d'une leucémie.
Henri Rousseau
Peintre
1844-1910
Henri Rousseau, dit Le Douanier, doit son surnom à son emploi à l'octroi de la Porte de Vanves.
Entre autres toiles, L'Octroi (1890) a été réalisé pendant ses longues heures de garde (une photo prise à la même époque laisse entrevoir la riche imagination de l'artiste). La façon de peindre du Douanier Rousseau, traits maladroits et formes naïves, n'est que peu appréciée du grand public, jusqu'à sa première participation au Salon des Indépendants, en 1886.
Il aurait plus tard inspiré un style repris par Picasso, qui avait trouvé en Rousseau un coloriste de génie. L'une de ses filles, Julia, née en 1876, est mise en nourrice à Malakoff. Elle mourra en 1956, laissant une fille, Jeanne, seule descendante du peintre
Henri-Désiré Landru
Tueur en série
1869-1922
Marié, père de trois enfants, Landru tenait un petit garage peint en rouge, route de Châtillon (actuelle avenue Pierre-Brossolette) dans les années 1910.
Derrière cet homme banal se cachait en réalité un véritable prédateur. "Monsieur sérieux désire épouser veuve ou femme incomprise entre 35 et 45 ans". C'est l'annonce qu'il faisait publier dans la presse, sous le nom de M. Dupont, pour attirer ses futures victimes.
Accusé du meurtre de dix femmes, de l'enfant de l'une d'entre elles et de trois chiens, il sera guillotiné en février 1922.
Gaétan Gatian de Clérambault
Psychiatre, ethnographe et photographe
1872-1934
A la recherche de tranquillité, il avait élu domicile dans un joli pavillon de la rue Vincent Moris.
Gaétan Gatian de Clérambault,chef des urgences psychiatriques de la Préfecture de Paris, internait des personnes "manifestant des troubles mentaux et portant atteinte à l'ordre public". Plus tard, il s'inspire de ses travaux et écrit une théorie sur les psychoses délirantes passionnelles.
D'autre part, Clérambault s'intéresse de près à l'étude du drapé. Ses descriptions l'amènent au bord de ce qui deviendra plus tard la topologie de l'inconscient.
Il meurt de manière dramatique : devenu aveugle, il se suicide chez lui, par arme à feu, devant son miroir et entouré de mannequins de cire qui lui servaient pour ses études de drapé..
La vie et l'œuvre de Clérambault ont été adaptées au cinéma, entre autres dans Le Cri de la soie (1996) de Yvon Marciano, avec Sergio Castellitto, Marie Trintignant et Anémone.
Léon Salagnac
1894-1964
Léon Salagnac est né à Treignac, en Corrèze, d’une famille d’ouvriers ruraux pauvres : son père est charretier. Apprenti charpentier à 13 ans
Engagé en Argonne en 1915, il est fait prisonnier et ne rentre en France qu’après la guerre.
De retour de captivité, il reprend son activité syndicale : il fonde la section syndicale du bâtiment de Noyon (Oise), dont il devient secrétaire, puis entre au Parti communiste. Il ne le quittera plus jusqu’à sa mort en 1964. Il y entame une carrière sans heurts apparents : il dirige le 5ème rayon de Malakoff dans les années 1930
présenté et élu conseil municipal de Malakoff aux élections municipales du 12 mai 1935. D’abord second adjoint au maire Alexis Martin, il devient premier adjoint après la :mort de ce dernier le 12 mars 1938. L’appartenance au Parti communiste était d’ailleurs affaire de famille : son frère, Marcel Salagnac, avait été conseiller municipal communiste de Malakoff le 10 mai 1925. Dix ans plus tard, aux municipales de mai 1935, il s’était cependant effacé devant son frère. Sa femme elle aussi militait au Parti.
L’entrée en résistance de Léon Salagnac
Conseiller général dès 1945, il est élu maire de Malakoff dès avril 1945, puis réélu continûment en octobre 1947, janvier 1948, avril 1953 et mars 1959. A cette date, Malakoff est partagé en deux cantons différents : une partie est rattachée à Châtillon, l’autre à Vanves. Ce redécoupage de la carte électorale n’interdit pas à Léon Salagnac ni à Léo Figuères d’être élus tous deux conseillers généraux de la Seine.
Léo Figuères
1918-2011
Léo Figuères apprenti typographe . Il adhère aux Jeunesses Communistes (JC) et devient, à l’âge de 18 ans, responsable départemental puis national.
Après la Libération il devient secrétaire général de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France (UJRF) qui rassemble autour des Jeunesses communistes d’autres organisations issues de la Résistance.
Lors de la guerre d’Indochine, directeur de l’Avant-garde, journal de l’UJRF puis des Jeunesses communistes, il se rend au Viêt Nam et y rencontre les dirigeants de la République Démocratique du Viêt Nam dont Hô Chi Minh.
Élu conseiller général de la Seine puis des Hauts de Seine entre 1959 et 1993, il devient ensuite Maire de Malakoff de 1965 jusqu’à son départ et son remplacement par Catherine Margaté en 1996.
Il meurt le 1er août 2011 à Perpignan, à l’âge de 93 ans.
Serge Danot
Réalisateur, scénariste
1931-1990
Margote et Pollux sont nés à Malakoff ! Une petite plaque, en façade du 11 de la rue Danicourt, l’atteste : les premiers tours du manège enchanté ont bien eu lieu dans notre ville en 1964. Serge Danot, créateur de la série diffusée sur l'ORTF, conçoit et finalise le projet dans son salon avec la complicité de son copain anglais Ivor Wood (le papa de Pollux !). Les marionnettes, faites de fil de fer entortillé de laines, s'animent image par image (24 par seconde) : c’est le "stop motion", qui aura une postérité fameuse. Dans la famille Danot, Patricia, 11 ans, que ses proches surnomment« Margote », double la petite héroïne du même nom.
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