Commémorations de l'abolition de l'esclavage

Soirée-débat le 24 mai et rencontre avec l'historienne Miranda Spieler le 25 mai 2024.

[ dernière mise à jour : 13.05.2024 ]

À l'occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, Malakoff se souvient des victimes.

Après l'hommage officiel rendu le 10 mai sur la place du 11-Novembre-1918, ne manquez pas les prochains rendez-vous :

24 mai - 19h30 : MLK Talk à la Maison des arts

En écho au projet Un centre d’art nourricier – Les éco-luttes, l’agora populaire du centre d’art contemporain accueille la soirée MLK Talk de la direction Jeunesses de Malakoff.
Au programme de la soirée, conversation avec l’historienne Miranda Spieler autour de l’esclavage à l’époque de la traite et le monde qu’il a construit. Au cours de cet échange seront abordés différents sujets tels que :

  • La politique de l’espace (monuments, statues, lieux de mémoire)
  • Les transformations durables (écologiques, économiques, et autres) issues de ce passé.

Il s’agira aussi de réfléchir aux injustices qui se sont perpétuées dans toutes les sociétés post-esclavagistes, dont certaines perdurent encore aujourd’hui.
Cette soirée sera suivie d’une collation.

25 mai - 18h : Rencontre avec l'historienne Miranda Spieler à la médiathèque Pablo-Neruda

Les romanciers peuvent-ils être témoins du passé ? ... Ou l'histoire de l'esclavage à travres les archives, ses lacunes, et la question du témoignage.

Historienne diplômée de Harvard, Miranda Spieler est spécialiste de l'empire colonial français des XVIIIe et XIXe siècles. Dans le cadre de cette rencontre à Malakoff, elle parlera de l’ouvrage collectif Les Mondes de l’Esclavage (éd. Seuil, 2022) avant d’aborder le problème du témoignage dans les sociétés esclavagistes et post-abolitionistes.

La documentation historique de l’esclavage a fait de la recherche des voix individuelles un défi, mais le problème de silence, de l’invisibilité et de l’oubli, perdure. Compte tenu de ces distorsions, le roman historique a joué un rôle important, et complexe, dans la construction d’une vision alternative du passé. Des romanciers tels que Maryse Condé, Évelyne Trouillot, Léonora Miano, Toni Morrison, Patrick Chamoiseau, Octavia E. Butler, Colson Whitehead, et Ralph Ellison emploient la fiction pour transcender les limites de la documentation écrite et devenir porte-parole de celles et ceux qui n’ont pas pu témoigner.

Miranda Spieler nous invite dans cette conférence à réfléchir sur le rôle du romancier, et sur la relation entre fiction et histoire, dans la construction d’une mémoire collective de ces crimes inoubliables.

La rencontre sera suivie d’une collation.

Entrée libre.

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