Malakoff rend hommage à Bernard Rancillac

Communiqué de presse.

[ dernière mise à jour : 30.11.2021 ]

Nous venons d’apprendre avec émotion la disparition brutale de Bernard Rancillac, figure majeure de l’art contemporain. Né le 29 août 1931 à Paris, il avait installé son atelier à Malakoff en 1987 pour y poursuivre son travail de plasticien.

Chef de file de la « Figuration narrative » dans les années 1960 avec Erró, Monory, Klasen et bien d’autres, l’art de Rancillac se place au confluent de l'histoire de l'art et de l'histoire. Il conserve tout au long de sa vie de créateur un esprit critique profondément ancré dans le monde et sa réalité sociale. Ainsi écrira-t-il en 1979 : « Peu d’hommes sont destinés à la réclusion contemplative. (…) C’est en ce sens que le politique reprend dans ses griffes chacune et chacun d’entre nous pour le rabattre dans le maelström du siècle ».

Son œuvre regorge de sources d’inspiration politique aussi diverses que le jazz, le sport, l’Algérie, Cuba. Et lorsqu’il s’attèle à l’écriture, on lui doit notamment Le regard idéologique, rédigé dans les années 1970 et publié en 1991, un essai consacré au récit de la recherche d’une idée du monde qui s’éloignerait du modèle capitaliste. Un plaidoyer pour l’art populaire, en quelque sorte, pour un art collectif et réaliste, voire « réaliste socialiste ».

Il était ancré dans la vie et dans la ville de Malakoff. Nous garderons en mémoire son exposition organisée à la Maison des Arts en 2003.

Retour à la liste des actualités