Le crématorium froid - Au pays d'Auschwitz

Débat-Rencontre

28mars

19h

Médiathèque Pablo-Neruda

Gratuit

C'est une première. En 2024, Le crématorium froid - Au pays d'Auschwitz, écrit par József Debreczeni en 1950, est enfin publié en français aux éditions Stock. Clara Royer, traductrice et docteure en histoire et littérature hongroise et slave, vient présenter l'ouvragevendredi 28 mars 2025, à 19h, à la médiathèque Pablo-Neruda.

Résumé du livre

Lorsque József Debreczeni arrive à Auschwitz, son espérance de vie est de quarante-cinq minutes. Quarante- cinq minutes, c’est le temps qu’il faut aux déportés envoyés dans la file de gauche pour se déshabiller et être emmenés dans les chambres à gaz. L’auteur, lui, est dans la file de droite. S’ensuit un voyage d’horreur de douze mois à travers ce qu’il appelle « le Pays d’Auschwitz », jusqu’au camp final de Dörnhau. Il passera sept mois, de novembre 1944 à mai 1945, dans ce « crématorium froid », soi-disant hôpital où les Nazis envoient les prisonniers à bout de forces. Page après page, le Pays d’Auschwitz prend vie : József Debreczeni détaille le système hiérarchique concentrationnaire et l’implacable mécanique d’extermination mise en place par le régime nazi. Page après page, des visages humains se dessinent. Les prisonniers qu’il côtoie sortent de l’ombre et deviennent des personnages vivants, uniques. Il les délivre ainsi de leur numéro et leur restitue leur statut d’hommes.

À propos de l'auteur, József Debreczeni

Né à Budapest en 1905, József Debreczeni est romancier, poète et journaliste de langue hongroise. Il passa la majeure partie de sa vie en ex-Yougoslavie. Il était rédacteur en chef du quotidien hongrois Ünnep à Budapest, dont il fut licencié en 1938 en raison de la législation anti-juive. Au printemps 1944, il fut déporté aux côtés 430 000 Juifs de Hongrie après l’invasion du pays par l’Allemagne nazie. Installé en Belgrade en Yougoslavie, il reprit ses activités littéraires et publia Le Crématorium froid en 1950. En 1975, cette œuvre reçut le prix Híd, la plus haute distinction décernée par le milieu littéraire de la minorité hongroise de Yougoslavie. Il est mort à Belgrade en 1978.

Son témoignage poignant, longtemps resté méconnu, prend sa place aux côtés de Si c’est un homme de Primo Levi et Être sans destin d’Imre Kertész, chefs-d'œuvre de la littérature concentrationnaire.
Le livre a été sélectionné dans la catégorie « Récits de vie » du Prix des lecteurs de Vallée Sud.

Entrée libre.

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