19oct.

17h

Médiathèque Pablo-Neruda

Gratuit

La mission Solidarité internationale de la Ville propose une conférence-débat intitulée : « 20 ans après l'intervention au Kosovo, quel bilan ? », vendredi 19 octobre 2019 à 17h à la médiathèque Pablo-Neruda.

Il y a 20 ans, l’intervention de l’Otan au Kosovo a suscité une vive polémique entre, d'un côté, les partisans d'un droit d'ingérence contre les violences génocidaires venant d'États qui s'en prennent à des civils sans défense; et de l'autre côté, les opposants à une guerre pilotée par les États-Unis qui prenait prétexte d'une situation de désastre humanitaire pour avancer ses pions dans une région jugée stratégique.

Les bombardements de l'Alliance Atlantique, qui ont duré 90 jours, ont été suivis de la reddition de Milosevic et du retrait des troupes serbes, ce qui a permis le déploiement d'une mission de l'ONU particulièrement ambitieuse. La Minuk (Mission des Nations-Unies au Kosovo) était en charge de la sécurité et de la stabilisation, de la reconstruction d'institutions étatiques et de la relance de l'économie. Elle devait mettre en place une démocratie mais aussi une économie de marché au Kosovo.

20 ans après, quel bilan tirer de cet interventionnisme de l'Otan et de l'ONU ?

Intervenants

Deux auteurs présenteront leurs analyses à la conférence.
Natalie Duclos, enseignante chercheure en Sciences politiques, a écrit Courtiers de la paix. Les vétérans au cœur du statebuilding international au Kosovo, paru en 2018 aux éditions du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 2008. Elle analyse près de 15 ans de politique multilatérale au Kosovo. Son travail soulève des questions sur la capacité de la communauté internationale à pacifier une région déchirée par un conflit armé, et sur le rôle des combattants dans les contextes de reconstruction post-conflit.

Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières et habitué des zones de conflits, a publié Guerres humanitaires ? mensonges et intox, aux éditions Textuel en 2018. Il critique les guerres humanitaires dans lesquelles il voit surtout des croisades morales fondées sur des mensonges. Il fait part de ses doutes quant à la capacité des interventions militaires à provoquer un changement de régime et instaurer une démocratie.

Entrée libre.

Retour