Johnny Montreuil en concert
Le groupe enflammera la scène du Grand bal pop' !
La prochaine soirée à ne pas manquer, c'est le concert de Johnny Montreuil sur la place du 11-Novembre-1918, mercredi 13 juillet 2022, à 20h30.
Rien que le nom ! Ça sent le Pento, la ferraille, la mob et la goldo, le cuir et la baston. Johnny Montreuil chante et incarne sa banlieue à lui, celle du 9-3, celle des laissés-pour-compte, faite de débrouille et de musique, de cafés du coin et d’horizons lointains... La bande sera sur scène avec cette énergie d’artiste de bar, et cette écriture empreinte d’une poésie rageuse, à l’image de Johnny Cash, leur modèle. Entre rock, rockab, country, chanson française et sonorités rom, Johnny (chant & contrebasse), Kik (harmonica), Rön « Droogish » (guitares) et Visten «Fatcircle» s’apprêtent à tout déboiter à Malakoff. Rock’n’roll ma gueule, les Narvalos !
Le concert fait partie de la programmation du Grand bal pop' pour célébrer la Fête nationale.
Aperçu en musique avec le titre Petite carlo
Interview exclusive avec Johnny Montreuil
Gomina, tatouages et moustache de rocker : Benoît Dantec, le leader du groupe Johnny Montreuil est attablé au Mange-disc, rade montreuillois aux allures de « diner » américain des années 60. C’est là qu’il a choisi d’emmener l’équipe du Malakoff infos, le journal municipal, pour lui accorder une interview. Avec son look de rocker, le chanteur et musicien du groupe Johnny Montreuil se fond impec’ dans le décor de ce bistrot de quartier, fief des Montreuil City Rockerz, à la décoration acidulée et aux vinyles accrochés aux murs.
Pourquoi avoir choisi Johnny Montreuil comme nom de scène ?
Johnny, c’est en référence à Johnny Cash, mon idole depuis toujours. Montreuil, c’est la ville où j’ai choisi de poser ma caravane depuis quinze ans, et c’est un peu ma banlieue idéale. J’habite sur le terrain d’un ancien cirque, dont le chapiteau est resté, entouré de caravanes. Je vis aux Murs à Pêches, dans un quartier habité par des artistes, des ouvriers, des gitans, des gens du peuple. J’aime bien ce mélange, cette invitation au voyage perpétuelle. Il existe encore là -bas, comme à Malakoff je suppose, une dimension du vivre ensemble, et j’y suis très heureux. On y trouve une vraie poésie des petites choses du quotidien. Pour moi, c’est la vie rêvée !
Vous avez un look plutôt rock n’roll. Est-ce que votre musique l’est aussi ?
Je ne suis pas très fan des étiquettes. Moi, j’évolue, et je pense que ma musique aussi. En fait, je me reconnais plus dans le terme de « chanson ». D’ailleurs, et ça en étonne plus d’un, ce sont les mots de Prévert qui m’ont poussé à écrire mes premiers textes. Mes influences musicales sont multiples : Brassens, Alain Leprest, Renaud première époque, Noir Désir, Hank Williams et la country, le rockabilly, la musique des Balkans, Rachid Taha avec lequel on a fait une collab’... Dans mes chansons je parle de mon quotidien, de ma vie, des gens qui m’entourent, comme dans Chiner la ferraille, La dèche ou Devant l’usine. Et je chante en français, parce que je veux m’adresser à tout le monde. Je fais de la musique populaire, moi, mon pote !
Comment la musique rythme-t-elle votre vie ?
Grâce à elle, ma vie est super riche. Et pour moi, la richesse, ça n’a rien à voir avec le compte en banque, le bel appart’ et la grosse bagnole ! Gosse, j’ai commencé la musique pour échapper à la vie triste du Petit-Clamart, la cité-dortoir de mon enfance. J’ai ensuite appris la contrebasse tout seul, parce que j’aimais bien le son de cet instrument que j’entendais dans les chansons de Johnny Cash qui tournaient à fond sur ma platine. Aujourd’hui encore, à 43 balais, la musique me permet de respirer. Avec mes musiciens, Kick, à l’harmonica et au tambourin, Rön, à la guitare, et Visten, à la batterie et aux percus et moi à la contrebasse, on joue toutes les semaines, un peu partout en France et souvent en banlieue. Des grandes scènes, des festivals mais aussi dans la rue ou dans les bars. D’ailleurs on a un titre qu’on aime bien et qui s’appelle « Artiste de bar ». On joue, c’est tout, c’est ce qu’on aime faire… En ce moment, on est en répétition pour notre troisième album, qui sortira à l’automne.
Quelle teinte aura ce nouvel album ?
C’est le dernier opus de la trilogie des albums narvalos : il marque la fin d’une époque. Musicalement, il est beaucoup plus accompli je pense. Il y aura une adaptation d’une chanson de Johnny Cash, une reprise d’un titre de Gainsbourg, des références aux films de Sergio Leone aussi... On y parle du confinement, de l’enfance, il y a des chansons d’amour, c’est un peu nouveau ça pour nous. Les musiques sont cool et douces, les paroles beaucoup moins. Ce sera un album fuck off ! (rires)
Malakoff, ça vous évoque quoi ?
Les bédés de Margerin ! Ça se passait à Malakoff, avec son héros Lucien et son groupe de rock, mais aussi les Hell’s Angels, la bande de motards qui semait la terreur. Petit, j’allais à la piscine de Malakoff, et j’y viens aujourd’hui parce que j’ai des amis qui y crèchent. Dans l’esprit, ça m’a l’air assez proche de Montreuil, alors je pense qu’on va y être bien ! (rires). C’est une ville avec des valeurs, comme ici, et même si on n’est pas ouvertement politisés, ça compte forcément. Les artistes, ils ont des trucs à faire valoir, à exprimer !
Le 13 juillet, vous allez nous faire danser ?
On invite tout le monde à venir chanter, danser ou juste nous écouter. Dans notre musique, il y a une notion très importante, celle de la liberté infinie. Tout ce qu’on fait avec notre groupe, on le fait avec amour et avec cœur. Sur scène, on donne toute notre énergie. Préparez-vous, on va tout déchirer !
Interview réalisée par Julie Chaleil, journaliste pour le Malakoff infos. Photos ©Toufik Oulmi.
Place du 11-novembre-1918
Place du 11 Novembre, 92240 Malakoff
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